Les villes revivent après le confinement

Les villes revivent après le confinement
Pendant plus de deux mois, les Français sont restés en confinement dans leurs appartements, leurs maisons, leurs châteaux. Aujourd’hui, le pire est résolument derrière nous. Et pour la plupart des hommes et femmes du pays, la vie doit reprendre son cours normal. C’est une étape qui fut décrétée non sans beaucoup de prudence. Que deviennent les villes après le confinement ?

L’après-confinement sera-t-il progressif ?

L’après-confinement sera-t-il progressif ?
Le président de l’Ordre des Médecins a formellement recommandé au gouvernement un arrêt progressif du confinement. Ceci est très bien compréhensible du fait de l’inégalité au niveau de la répartition des cas d’affectations au Covid-19. Le mot d’ordre du Président Emmanuel Macron pendant son discours de Pâques est donc de procéder à un dépistage massif de la population. Les personnes les plus âgées quant à elles continueront probablement leur période de confinement. De plus, les parents pourront emmener leurs enfants dans les écoles et collèges s’ils le veulent. Les cours ne pourront pas non plus se dérouler en classes complètes et aucun écolier ou élève ne sera sanctionné pour absentéisme. Les universités par contre resteront fermées jusqu’à nouvel ordre. Pour limiter la propagation du virus, il est formellement interdit aux Français de se réunir pour quelque manifestation que ce soit, et ce jusqu’à la mi-juillet.

La densité de certaines villes fait peur aux autorités dirigeantes. Pour certains maires, le retour à la normale risque d’être difficile. Les conditions de vie dans les grandes agglomérations que sont les transports en commun surchargés, les appartements exigus, les trottoirs trop étroits font présager aux autorités de nouveaux foyers de contamination si l’après-confinement n’est pas très bien contrôlé. En France métropolitaine, à Bordeaux et à Montpellier, des mesures drastiques sont mises en place pour ne pas connaître un nouveau pic de contamination. D’ailleurs, ils sont de plus en plus nombreux ces citadins des villes françaises qui désertent les villes et s’en vont vers les campagnes. L’accroissement du télétravail a contribué pour beaucoup à cet exode.

La réouverture des commerces à Nantes

La réouverture des commerces à Nantes
Les réouvertures concernent surtout les magasins non alimentaires fermés pendant la période de confinement. Les petits magasins de vêtements et d’utilitaires non essentiels de la maison de moins de 40 000 m² sont autorisés à rouvrir. Les mesures barrières sanitaires d’usage ont continué : désinfection des comptoirs et des magasins plusieurs fois dans la journée, installations des vitres de plexiglas pour les caisses, lavage des mains avec du gel hydroalcoolique grâce à des distributeurs sans contact, le respect des 1 mètre de distanciation et le port obligatoire de masques, la mise en quarantaine des vêtements essayés.

Les autorités de la ville sont strictes sur la limitation du nombre de personnes dans les magasins de vêtements par exemple (une personne pour 16 m²). À Nantes, la réussite de ces premières ouvertures permettra de passer à la phase de réouverture des bars et restaurants. Pour le moment, les prestations des différents commerces comportent actuellement des frais supplémentaires liés aux surblouses, aux gels, aux masques.

Toulouse de nouveau polluée

Toulouse de nouveau polluée
La concentration en dioxyde de carbone connaît de nouveau un pic vertigineux à Toulouse. Les essaims d’oiseaux qui gazouillaient alors que le confinement battait son plein ont fait place à des brumes épaisses créant ainsi un grand brouillard. L’activité industrielle reprend timidement dans la ville rose. C’est pour cette raison que bien que la baisse fut drastique pendant le confinement, la hausse quant à elle est lente. Le gaz issu des pots d’échappement et des usines ont déjà atteint les 70 %. De quoi s’alarmer puisque la forte population de la ville continue de faire du télétravail et les cours à l’université n’ont pas encore repris. Plusieurs affiches multilingues furent collées un peu partout dans la ville. Il s’agit d’indications et d’invitations à adopter les bons gestes sanitaires.

À Reims, on attend l’affluence de l’été

À Reims, on attend l’affluence de l’été
À Reims, les autorités espèrent une grande affluence de touristes pour l’été. Depuis la date du 11 mai, on constate une réouverture progressive des établissements commerciaux avec grands renforts de plexiglas et de gel hydroalcoolique. Les mouvements des habitants de la ville sont très timides et les gestes et consignes sanitaires sont affichés un peu partout dans la ville. Aux abords des transports en commun, devant l’opéra, la distribution des masques est systématique. Il est formellement interdit aux passagers de s’asseoir côte à côte dans les tramways. L’affluence chez les pharmaciens et les coiffeurs se fait de plus en plus croissante. On remarque une absence totale d’attroupement. Les grands enseignes attendent encore leurs visiteurs. Le Maire de la ville a même eu l’idée originale de faire venir les clients dans les commerces de la ville en leur offrant 1 million de bons d’achat et des aides au loyer des entreprises avec moins de 5 salariés. L’aide est de l’ordre de 400 euros.

Paris la belle revit

Paris la belle revit
La vie reprend de plus belle dans la Ville lumière. Deux mois de fermeture et les Parisiens ne veulent plus pointer le nez au dehors en dépit de l’annonce de la fin du confinement pas les autorités publiques. De nombreuses stations de métro du réseau RATP ne rouvrent pas pour le moment. Les restaurants, les jardins, les cinémas attendent encore avec impatience leurs premiers clients. Les salles de sport, les terrains de foot, les piscines, les salles de concert font peau neuve. Les lieux de cultures comme les bibliothèques, et les médiathèques commencent par accueillir des visiteurs qui sont tenus de se conformer aux mesures sanitaires. Les passionnés d’art et de musée peuvent de nouveau aller contempler les œuvres d’artistes talentueux du monde entier.

La Tour Eiffel a connu de meilleurs jours, c’est sûr. Les visites virtuelles seront bientôt de l’histoire ancienne. Les cimetières sont à nouveau accessibles sous certaines conditions : seuls les obsèques et les recueillements des familles sont autorisés. Les rassemblements sont interdits sous ordre du préfet. Les déplacements à Paris sont réglementés et le port de masque est très obligatoire (les habitants surpris qui n’en portent pas paieront une amende de 135 €). La distanciation physique est exigée dans les lieux publics. Il est exigé des employés des administrations et des entreprises de garder sur eux une attestation de leur employeur. Les personnes âgées et celles vivant avec un handicap reçoivent des visites régulières des associations. Les sans-abris sont soutenus nourris grâce à la distribution régulière de repas. Les autorités parisiennes ont distribué près de 2,2 millions de masques. Des distributeurs de solutions hydroalcooliques sont disposés dans tous les lieux publics.

À Paris, les écoles rouvrent leurs portes et accordent une attention particulière aux enfants dont les parents interviennent de façon active dans la lutte contre le coronavirus sont suivis. Il en est de même pour les enfants des grandes sections et les enfants en situation de handicap. On a dénombré au début du financement 108 collèges qui ont ouvert leurs portes. Les arrondissements, la mairie sont accessibles via les appels téléphoniques et des applications comme Acceo. Les personnes malentendantes peuvent demander des renseignements grâce aux centres d’appels 3975.
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