Les villes Françaises se mobilisent pour l'Ukraine

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, de nombreuses villes françaises, sur toute l’étendue du territoire, ont élaboré des dispositifs de collectes de dons et d’aides financières pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens. Les fonds réunis serviront ensuite à l’organisation de la logistique d’accueil pour les immigrants et l’acheminement de dons matériels aux frontières ukrainiennes.

Par exemple, la mairie de Paris a débloqué une somme exceptionnelle d’un million d’euros pour la mise en place d’un centre d’accueil unique pour les réfugiés ukrainiens dans la capitale. En Finistère, à Quimperlé plus précisément, des associations caritatives ont élaboré des plateformes de dons pour soutenir le mouvement. De même, le département de la Seine-Maritime et la métropole de Rouen Normandie prévoient de débloquer chacun 50 000 euros pour accompagner les Ukrainiens. Toujours en Normandie, la ville de Caen a organisé une collecte de fonds pour aider l’association Pompiers Mission Humanitaire à transporter les dons matériels collectés jusqu’en Moldavie.

À Reims, en Champagne-Ardenne, le maire a partagé une vidéo sur les réseaux sociaux pour inviter ses administrés à la solidarité : « Les Ukrainiens ont besoin de nous. La ville de Reims doit participer pleinement à cette œuvre humanitaire ». Une subvention pourrait être votée par la commune dans les prochains jours.

En Savoie, le maire de Chambéry prévoit de soumettre au prochain Conseil municipal une aide financière de 10 000 euros à reverser aux associations caritatives actives aux frontières pour soutenir l’effort collectif de solidarité. Il en est de même à Suresnes et à Sèvres où seront votés des dons de 10 000 et 20 000 euros respectivement en faveur de la Croix-Rouge. L’ensemble des mairies et des villes se manifestent donc pour inciter les populations.

Au-delà des aides financières, les villes françaises s’organisent également pour réaliser des collectes de dons matériels au profit des Ukrainiens touchés par la guerre. Ces biens seront alors confiés aux différentes organisations et associations humanitaires dépêchées aux frontières pour aider les réfugiés.

Tout au long du territoire, les communes s’organisent pour apporter le nécessaire aux collectivités humanitaires. En particulier, des collectes solidaires sont organisées dans les villes de Charleville-Mézières (Ardenne), Agen (Lot-et-Garonne), Tours (Indre-et-Loire), Nancy (Grand-Est), Villeneuve-la-Garenne et Meudon (Hauts-de-Seine), Chapelle-Saint-Mesmin (Orléans), etc.
 

Pour ce qui concerne la nature des dons matériels, tous les types de biens sont les bienvenus. Les collectivités humanitaires ont besoin de :

• Matériel médical et de secours (gants à usage unique, défibrillateurs automatiques, attelles, pansements, bandages élastiques, matériel de suture, sacs à dos médicaux de secours, masques chirurgicaux, blouses médicales…).
• Matériel d’hygiène (dentifrices, brosses à dents, savons, gels, couches, serviettes hygiéniques, médicaments, lait maternisé, rasoirs, mousses à raser…).
• Logistiques (sacs de couchage, lits de camp, tentes, couvertures thermiques, générateurs et vêtements chauds, propres et en bon état).
   

Bien évidemment, les dons de denrées alimentaires sont acceptés. Cela dit, les denrées offertes doivent être non périssables comme le sucre, le café, les pâtes, le riz, les conserves, etc. Grâce aux efforts déjà fournis, des convois de plusieurs dizaines de camions sont déjà en route pour acheminer les différents biens collectés aux frontières ukrainiennes.

Et ce n’est pas tout. Les collectes sont toujours ouvertes dans plusieurs communes pour les personnes de volonté. À cet effet, certaines villes ont choisi des horaires précis pour récupérer les dons de la population. Pour exemple, il est possible d’apporter des biens en faveur des Ukrainiens dans la cour de l’Hôtel de Ville de Meudon du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h.

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, des centaines de milliers d’Ukrainiens ont déjà quitté le pays pour rejoindre les pays voisins. Si la majorité des réfugiés se dirige principalement vers les pays proches, certains ont choisi de faire route vers la France. De fait, les villes françaises prennent leurs dispositions pour faciliter l’accueil et l’hébergement des immigrants.

Pour exemple, les villes de Nancy, Tours, Dax, Charleville-Mézières, Reims, Agen, Boigny-sur-Bionne, Saint-Cyr en Val, Combleux et bien d’autres ont mis en place un dispositif spécial pour recenser les foyers et les habitants susceptibles et prêts à recueillir et héberger des immigrants venant d’Ukraine. Pour faciliter le recensement, divers outils sont mis en place. Ces mairies ont prévu des listes, des formulaires d’inscription, des adresses mails et des numéros de téléphone juste pour l’occasion. Il suffit de se rendre sur le site de la mairie pour connaitre les dispositions en vigueur dans sa région.

Dans la capitale du pays particulièrement, le maire a annoncé avoir mobilisé les acteurs immobiliers et les différents bailleurs sociaux pour proposer un hébergement de qualité aux réfugiés. Mieux, la ville, en partenariat avec l’État, les acteurs institutionnels et les collectivités humanitaires, a mis en place tout un réseau de dispositifs spécialisés pour faciliter l’accueil des Ukrainiens fuyant la guerre dans leur pays. Ces derniers peuvent alors profiter d’un accompagnement de qualité et de nombreuses solutions d’urgence : soutien médical, soutien psychologique, aide sanitaire, mise à disposition de crèches et de cantines scolaires pour les familles avec des enfants.

Aujourd’hui, il existe un lieu unique d’accueil pour les réfugiés ukrainiens à Paris. Ouvert tous les jours de 9 heures à 18 heures, il offre aux immigrants un premier hébergement, le temps d’analyser leurs besoins et de les orienter vers des solutions plus appropriées.

Depuis le 24 février, les villes françaises n’ont de cesse de manifester leur volonté de soutenir l’Ukraine, victime de l’invasion de l’armée russe. Dans leurs intentions, celles-ci prennent diverses dispositions, notamment des collectes de dons (en espèce comme en nature) et la mise en place de foyers et de centres d’hébergement, pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens.