Des cadres prêts à quitter Paris ?

Des cadres prêts à quitter Paris ?
Les raisons de ce choix ? Un coût de la vie considéré trop cher pour 77 % des cadres interrogés ; un temps de transport trop élevé (plus d'une heure et demie de trajet quotidien pour 49 % des cadres interrogés), auxquelles s'ajoutent des raisons liées à la qualité de vie, telles que le manque de nature pour 54 % ; les problèmes de logement (48 %) ou encore le fait de côtoyer des parisiens stressés, désagréables et hautains (94 %, 61 % et 60 %). Résultat : une envie de plus en plus vive de prendre la clé des champs et d'opérer un retour à une vie plus douce, quitte à y perdre un peu en salaire (47 %), voire à envisager un changement professionnel (48 % affirment être prêts à se reconvertir).

Bordeaux, Lyon et Nantes

Et c'est Bordeaux qui remporte les suffrages pour commencer une nouvelle vie loin de Paris, avec 58 % des préférences. Lyon et Nantes séduisent également avec chacune 41 %, devançant Toulouse et Montpellier avec 30 % et 28 %. Bordeaux continue ainsi d'attirer les cadres parisiens en quête d'un cadre de vie plus clément, cela en raison notamment d'un ensoleillement supérieur à la moyenne nationale, avec environ 93 jours par an. Mais aussi grâce à son accessibilité et sa situation géographique qui la place à deux heures de la capitale. Autant d'atouts qui semblent faire pencher la balance, même si le salaire moyen bordelais est d'environ 6 000 € inférieur au salaire moyen parisien et que l'immobilier girondin connaît une nette montée des prix depuis quelques années.

Le coût du logement parisien : un problème récurrent

Le coût du logement parisien : un problème récurrent

Il est vrai qu'avec un prix au mètre carré de 29,30 € et un loyer moyen de 1 372 €, Paris est à ce jour la ville française la plus chère ; ce qui explique en partie qu'en dépit de sa forte attractivité économique et son dynamisme culturel, il devient difficile pour bon nombre de parisiens et de franciliens d'y vivre. L'enquête dévoile en effet que parmi les cadres les plus insatisfaits, 57 % travaillent et vivent en banlieue, bien qu'ils ne représentent qu'un tiers des sondés. Si autant de cadres se disent prêts à franchir le pas, on peut légitimement penser qu'il en est de même pour les autres salariés parisiens. Et on peut également songer que cette tendance pourrait avoir des répercussions à plus ou moins long terme sur les prix de l'immobilier, en province et à Paris.

Partager l'article :