LAMal ou CMU: bien choisir
En tant que frontalier, vous devez choisir entre deux systèmes d’assurance maladie : la LAMal suisse ou la CMU française. Ce choix, appelé "droit d'option", doit être exercé dans les trois mois suivant le début d'activité en Suisse. Passé ce délai, l'affiliation est automatique à la CMU et ne pourra plus être changé.
- LAMal frontalier : offre une couverture en Suisse et en France. Les primes sont fixes, en fonction de l’assureur, et non du revenu. C’est souvent plus avantageux pour les hauts revenus ou les familles.
- CMU : couverture uniquement en France. Les cotisations s’élèvent à 8 % du revenu fiscal de référence.
Le 3ème pilier: se construire une épargne
Le 3ème pilier A, produit d’épargne retraite suisse, est aussi accessible aux frontaliers quasi-résidents via certaines compagnies (notamment Zurich et Lichtenstein Life). C’est un avantage fiscal non négligeable : les cotisations versées (jusqu’à 7 258 CHF en 2025 pour les salariés) sont déductibles du revenu imposable suisse.
Pourquoi y penser :
- Vous réduisez votre imposition à la source en Suisse.
- Vous vous constituez un capital en vue de la retraite ou d’un projet immobilier.
- Certains contrats incluent une couverture décès ou invalidité.
Même si vous vivez en France, cette solution reste totalement légale et pertinente pour optimiser votre fiscalité et préparer l’avenir.
L’assurance vie franco-suisse: outil de prévoyance et de transmission
Au-delà du 3e pilier, de nombreux frontaliers optent aussi pour une assurance vie en France, afin de profiter d’un cadre fiscal avantageux sur la transmission de patrimoine. Mais il est également possible de souscrire une assurance vie en Suisse (dans le 3a ou dans le pilier 3b) offrant plus de liberté sur les bénéficiaires et le placement du capital.
En résumé :
- L’assurance vie française permet de transmettre un capital avec abattements fiscaux intéressants.
- L’assurance vie suisse (pilier 3b) offre plus de flexibilité mais sans déduction fiscale, sauf cas particuliers.
Un bon conseil est de diversifier entre ces deux régimes pour tirer parti des avantages de chaque pays.
Logement, impôts et vie quotidienne. Ce qu’il faut anticiper :
- Logement : vivre en France reste plus abordable qu’en Suisse. Attention toutefois à la pression immobilière dans les zones frontalières. Les prix augmentent très vite.
- Impôts : les frontaliers sont généralement imposés à la source en Suisse. Toutefois, selon votre canton de travail, vous pourriez devoir déclarer et régulariser en France.
- Transport : pensez aux abonnements transfrontaliers, au covoiturage ou aux aides régionales.
Meilleures villes et régions pour les frontaliers en 2025
Certaines villes françaises proches de la frontière tirent clairement leur épingle du jeu. En voici quelques-unes, idéales pour les nouveaux frontaliers, de par leur accessibilité et leur marché immobilier :
- Annemasse (Haute-Savoie) : très bien connectée à Genève grâce au Léman Express, prix immobiliers très accessibles.
- Saint-Louis (Haut-Rhin) : idéal pour travailler à Bâle, avec une ambiance urbaine et transfrontalière dynamique.
- Pontarlier (Doubs) : plus calme, avec une vie de village, tout en restant proche de Lausanne.
Être frontalier nécessite une bonne connaissance des règles en vigueur et une gestion proactive de sa situation fiscale et sociale. En 2025, plus que jamais, les choix que vous ferez à l’embauche ou en cours de carrière auront un impact durable sur votre qualité de vie et votre patrimoine.